Stratégie Santé : des évolutions positives, mais prioritairement axées sur la médecine libérale et l’hôpital

Uniopss

L’Uniopss a réagi à la présentation de la Stratégie Santé du gouvernement le 18 septembre dernier. Selon l’Union, celle-ci va dans le bon sens, même si elle est avant tout tournée vers la médecine de ville et l’hôpital.

Dans un communiqué publié le 18 septembre dernier sur la Stratégie Santé, l’Uniopss salue des annonces qui vont dans le bon sens, notamment la priorité mise sur la prévention, et la nécessaire coopération entre les professionnels pour répondre aux besoins de santé de la population.

En matière d’exercice regroupé, l’Uniopss rappelle que les centres de santé, gérés par des associations et collectivités, participent pleinement aux objectifs de permanences des soins (jusqu’à 20 h et samedi matin), inscrits dans leur accord avec l’assurance maladie. Elle salue l’extension de ces objectifs aux professionnels de santé libéraux via les CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé), notant toutefois que pour ces acteurs, le mode incitatif est privilégié à la contrainte.

Par ailleurs, comme l’a défendu l’Uniopss lors de la mission IGAS en juin dernier, il est essentiel que le travail en réseau et de structuration des soins de proximité (CPTS) intègre le champ associatif sanitaire et médico-social. Les CPTS ne peuvent se contenter d’être un regroupement des seuls professionnels libéraux : « faire le pont avec les ESMS » est insuffisant.

Si la stratégie de transformation du système de santé s’intéresse plus particulièrement aux professionnels de ville et aux hôpitaux, elle oublie les ESMS, en particulier le domicile, secteur pourtant en grande tension. Tout au plus, ont été mentionnés brièvement les aides-soignants en Ehpad.

Les associations sanitaires, sociales et médico-sociales, pourtant peu citées par le chef de l’État, participent pleinement à la réponse de proximité et sont l’un des maillons à prendre en compte dans la réponse aux besoins de santé sur les territoires : elles sont donc prêtes à s’engager aux côtés des autres acteurs dans la dynamique de « Ma Santé 2022 ».